Chers diocésains,
Le pape François vient de me nommer évêque de Nantes. Il me faut quitter l’Allier, le « Bourbonnais », au cœur de la France, et Moulins, capitale des ducs de Bourbon, pour rejoindre la Loire-Atlantique et la ville de Nantes, capitale des ducs de Bretagne. Tel Abraham, je quitte un pays qui m’était familier pour partir vers un autre pays que le Seigneur m’appelle à servir et que je ne connais pas encore. Je compte sur vous pour m’apprendre à entrer dans son histoire, à me le faire aimer, et à le servir comme évêque, c’est-à-dire comme « pasteur, veilleur et éveilleur ».
Je viens à vous sans traîner les pieds, comme un frère, avec confiance, dans la certitude que le Seigneur me donnera la grâce nécessaire pour que je puisse répondre à son appel. Je viens à vous avec l’empressement du disciple, désireux de marcher avec vous sur les chemins de la mission en
Loire-Atlantique, conscient que, sous la conduite de Mgr Jean-Paul JAMES et de ses prédécesseurs, vous ne m’avez pas attendu pour témoigner « de la joie de l’Evangile (qui) remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus »1. Nous nous rencontrerons dans les semaines et les mois qui viennent pour faire connaissance. Vous me ferez découvrir les communautés paroissiales, les services diocésains et mouvements d’Eglise ainsi que les projets que vous portez. Je prendrai aussi le temps de visiter le département, celles et ceux qui le font vivre, afin de me mettre à l’écoute
« des joies et des espoirs, des tristesses et des angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, (qui) sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. »
Je n’ignore pas que le diocèse a été blessé au cœur par l’incendie de la cathédrale le 18 juillet. Je savais alors que je deviendrais votre évêque, j’ai donc communié d’une manière toute particulière à votre douleur et me suis uni profondément à votre prière. En cette épreuve, et comme l’écrivait
Paul aux chrétiens de Corinthe, nous devons nous rappeler que nous sommes « Le Temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en nous » (1Cor 3, 16). Ce drame ne doit pas atteindre notre espérance en l’Esprit Saint qui anime l’Eglise. Il est la source de notre élan missionnaire !
A très bientôt donc. Je me confie à votre prière et vous assure déjà de la mienne,
En profonde communion,

  • Laurent PERCEROU
    Evêque nommé de Nantes